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Après une saison en demi-teinte et une blessure au genou, je signe mon retour aux affaires avec un petit marathon presque à la maison : Valencia …. Oui, oui en Espagne ! Pour ce 10^èmeMarathon et 1^er hors de nos frontières je partais plutôt confiant en sachant que la prépa s’était plutôt bien passée, avec, entre autre, l’établissement de mon record perso sur 10km à Béthune,…..oui, oui dans le nord !

Pour partager cette aventure, j’ai embarqué Christian qui, bien que blessé à la cuisse depuis un mois, m’a accompagné et pris le départ de son premier marathon, et Eddy qui nous a rejoint sur place.

La première étape et épreuve de ce weekend était de se rendre sur place. Nous avons fait le choix, avec Christian et Pascale, du camping-car (merci à Pat de nous avoir fait confiance !).Nous partons donc vendredi en début d’après-midi pour à peu près 1100 km. La météo n’est pas avec nous pour faire la route et, avec le vent et la pluie, il faut dompter la bête. Mais le voyage se passe sans encombre et nous arrivons à Valence le samedi juste pour déjeuner, après une étape un peu avant Barcelone. Nous rejoignons Pat et Eddy, venu eux par avion, pour récupérer les dossards et visiter le village marathon. Premier petit coup de stress, Eddy n’as pas le document pour le retrait du dossard et ne peut donc le récupérer. Il arrivera après discussion (en anglais, et oui en Espagne on parle espagnol et aucun d’entre nous n’a la fibre hispanique) à récupérer le précieux sésame. Nous partons tous les cinq pour une petite visite de la ville et diner avant d’aller se préparer pour la nuit. Nous avons fait le choix de laisser le camping-car là où nous avions pu le garer, plutôt que d’aller au camping que nous avions pourtant réservé, pour une question pratique : nous étions à 300 m du départ !! Et ce malgré une batterie faible et une réserve d’eau quasi vide !

Dimanche matin, levé 6h15 et petit déj’ dans la joie et la bonne humeur et puis préparation des hommes et du matériel, avec un brin de pression qui monte. Second petit coup de stress pour Eddy au moment de se retrouver. En effet, nous sommes chacun d’un côté des sas de départ et nos sas respectifs ne sont pas les mêmes ! L’heure de départ approche, Christian part dans le sien, Eddy et Pat feintent pour pouvoir me rejoindre pour la traditionnelle photo et Eddy rejoint Christian avec une chance inouïe dans le sas des 4h00. Ils décident de partir sur la même allure.

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La foule est impressionnante, les départs du 10 km et du marathon sont donnés au même endroit et en même temps, soit près de 25 000 coureurs. La température idéale, le site impressionnant et le premier kilo n’est pas très rapide : il faut jouer des coudes. Je prends mon allure, voire un peu plus rapide dans cette première partie plutôt descendante. Au 7^ème kilo, le parcours fait une boucle à 180°, je regarde si je vois mes amis, mais le peloton est trop compact. Je me rends compte que les jambes ne vont pas si bien que ça et, malgré mon temps de passage au 13éme (1h00), les sensations ne sont pas les meilleures. Heureusement que le public est là, partout le long du tracé et, même si Pat et Pascale ont manqué le premier point au 7eme, je les vois au 18éme et elles m’informent que les gars sont ensemble et que tout va bien pour eux. La visite de la ville est sympa, j’en profite au maximum. Passage au semi, 40 petites secondes d’avance sur l’objectif. Je m’efforce de maintenir l’allure, ni trop rapide, ni trop lente. Passage au 26^ème en 2h00 toujours dans les temps mais je me bats pour rester à l’allure dans le faux plat qui dure depuis le 22^ème. C’est là que Christian et Eddy se séparent après un bon petit bout de chemin ensemble, Eddy non plus n’est pas au mieux.

30^ème, ça commence à se compliquer sérieusement, les jambes ne répondent plus vraiment et un mal de ventre commence à s’installer. 33^ème, plus de jus j’attends le ravito et marche un petit peu mais je vois les secondes, puis les minutes s’égrainaient très (trop) rapidement, je comprends très vite que, pour passer en 3h15, c’est mort pour aujourd’hui ! Passage devant les arènes, je sais qu’il reste que 4 km, pour en avoir parlé avec Christian la veille lors de notre visite, mais ça me parait très loin. Je me fais dépasser par le meneur de 3h30, je n’ai même pas l’idée de m’accrocher. C’est là aussi que je me fais dépasser par un grand gaillard américain, à en croire le seul slip aux couleurs de la bannière étoilée qui l’habillait ! Les
3 derniers kilomètres sont impressionnants tellement la foule de spectateurs est dense avec des encouragements dans tous les sens (El Campion ! Vamos ! Animar !)

Et puis enfin le site de l’arrivée au musée des arts et une arrivée magique sur l’eau ! 3h32’00, forcément un peu déçu mais je récupère la médaille et c’est pour ça que j’ai fait le déplacement. Je ne me sens pas au mieux et me pose en attendant le reste de la troupe. Je crois que j’ai fait un peu peur à tout le monde et, en particulier, à Christian qui m’a ramassé à la petite cuillère à l’arrivée au camping-car. Une bonne douche, gracieusement prêtée par Pat et Eddy dans leur chambre d’hôtel, et tout est rentré dans l’ordre pour reprendre la route.

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Eddy, déçu, finit en 4h20. Christian aux anges en 4h00’35’’, pour son coup d’essai et avec la cuisse qui a tenu : félicitations !