Dimanche 30 novembre

Nous sommes donc partis à 4 pour ce 24è marathon de la Rochelle: Oliv’, Olivier Dupont du Sam Guéret (pour le 10kms), Isa et moi. Le voyage s’est plutôt bien passé, à notre arrivée on se rend compte qu’on va avoir de la chance le temps va être de la partie. On récupère le dossard puis traditionnelle promenade dans les nombreux stands présents. 19h30 : pasta party. On est accueilli par une haie d’honneur de la part des bénévoles dans l’immense salle de l’espace Encan, et l’ambiance au long du repas est exceptionnelle, j'ai jamais vu ça. On ne traine pas après, retour à l’hôtel pour dormir il est 21h.

6h du mat.....ça y est on rentre dans le vif du sujet. Petit déj animé, on est encore à plaisanter, j’ai pas l’impression qu’on va faire un 42kms, on est hyper détendu et pour ma part bien moins stressé que l’an dernier. Par contre un puissant vent nous surprend à la sortie de l’hôtel mais on n’y prête pas attention. Direction « les » lignes de départ. Tout le monde part en même temps mais pas au même endroit (Oliv étant V2), c’est comme ça à la Rochelle. On est un peu en avance, il fait pas très chaud mais rien de comparable avec l'an dernier, du coup on attend, l'excitation est montée d'un cran on a hâte d'en découdre. On s’encourage et on se sépare, c'est l'heure il faut y aller.

9h. Pan !!! C’est parti et ça bouchonne déjà, je suis pourtant dans le 2è sas, mais les rues de départ sont vraiment pas larges. Pas grave il faut laisser le temps à tout le monde de trouver son rythme. Au bout de 3kms, je suis calé et déjà dans les chaussures du meneur des 3h30. La 1ère moitié de course se passe très bien, je suis dans mes objectifs avec toujours entre 1 et 2min d’avance. Une foule très dense en centre ville et même un peu de monde dans les minimes. Passage au semi en 1h43’50. La 2ème partie va être plus tendue…comme souvent. Niveau cardio, ça va très très bien mais les jambes commencent à faire mal dès le 25è…..je me dis que ça va être long. Je suis toujours avec le meneur, je dois pas le lâcher. 30è…31è…32è je compte les kilomètres et il en reste. On arrive au 35è, la foule est impressionnante, on peut à peine passer, on se croirait sur les pavés de Paris-Roubaix. Je m’arrête quelques secondes de plus que d’habitude au ravito, et mon meneur s’est envolé. Il est à environ 30m devant et je me dis alors qu’il faut pas faire l’erreur d’aller le chercher tout de suite, je vais le reprendre c’est sur. J’aperçois Olivier Dupont qui m’encourage, ça rebooste. Beaucoup de coureurs commencent à craquer et je commence à doubler. Je vais finalement recoller au meneur à la sortie des minimes au 40è, j'ai mis 5km pour combler les 30m qui nous séparaient. Le vent est très violent dans cette partie mais il y a du monde du coup je pense qu’on le sent moins. Je m’arrête au dernier ravito et repart pour en finir pour de bon avec ce marathon car la fatigue se fait vraiment sentir. Les derniers 1500m sont noir de monde, c’est vraiment impressionnant, mais je n’arrive même pas à accélérer, il y a trop de coureurs. Les pavés sur les derniers mètres me tuent, il faut rester attentif ou on pose les pieds. C’est fini : 3h27’48. Le contrat est rempli, la souffrance est terminée. Plein de fois dans la course je me suis dis, « arrête toi, ralenti et rentre tranquillement au port », mais il fallait tenir et ça en valait la peine. Je retrouve Isa et Oliv; j'apprends son chrono; je suis super content pour lui et en même temps impressionné. Au final ma course a finalement été assez "banale", par contre la sienne……les superlatifs me manquent.

Voici quelques brides de sa course qu’il nous a contée. Départ ultra rapide pour lui…comme d’habitude. Il a déjà repéré ses principaux concurrents au départ mais ne se focalise pas sur eux. Il se retrouve en compagnie d’une ukrainienne qui finira 3è. Mais son rythme ne lui convient pas, un coup elle accélère, un coup elle ralentie….il la laissera filer. La machine tourne quand même à plein régime. Passage au semi en 1h20’48, il me confirmera ce que j’ai pensé, il y a énormément de monde peut-être plus que l’an dernier. Il avait placé stratégiquement un bidon; dont j’ignore le contenu; qu’ Isa devait lui passer vers le 22è. La transmission s’est parfaitement réalisé du coup ça lui a évité de s’arrêter aux ravitos suivant et ainsi de gagner du temps par rapport à ses adversaires qui eux s’arrêtaient. Il a quand même du s’arrêter faire une pause "pipi". Dommage. Il a du coup du faire l’effort pour revenir sur son petit groupe qu’il a rejoint en 1,5km. Du 26è jusqu’à l’arrivée, il se retrouve seul….et contre le vent. Et du coup lui il va bien le sentir. Sous l’arche du dernier km il a encore 150m de retard sur le 3è V2, un belge. Son coach le voit et lui crie un truc du genre: "vas-y oliv, il est mort, va le chercher". Sa voix a du résonner dans tout le port de la Rochelle. Il va mettre une cartouche énorme et le doubler en entrant sur le tapis bleu. Un dernier effort, toujours au son de son coach qui l’aperçoit encore et qui le prévient que le belge revient……mais Oliv au sprint c’est pas jouable. Résultat: 2h43’27. Un temps monumental qui le classe 3èV2 pour 2secondes. Quel guerrier sachant qu’il a eu une préparation un peu perturbée et très usante. Une performance de très haut niveau, il bat biensur son record. On enlève le vent et la pause « pipi » qui lui a couté 50s, quel temps aurait-il fait?? Chapeau et respect l’ami.

Quant au 3è larron, Olivier était sur le 10kms et là aussi il y a de l’athlète en puissance. Il boucle sa course en 34’23, ce qui le place 7è au scratch sur 2000 coureurs et 2è V1. La aussi la performance est monstrueuse. Bravo à lui.

La journée aurait été parfaite si le jury ne s’était pas trompé sur le classement V2 à la remise des récompenses. Du coup Oliv n’est pas monté sur le podium. On leur a biensur fait remarqué tout de suite et même après, mais ils n’ont rien fait pour comprendre leur erreur. On est pas de la région du coup on a laché l’affaire, mais on a quand même attendu 2h pour rien. C’est un peu dommage à ce niveau de pas arriver à faire les classements corrects. A priori Oliv recevra son trophée et son chèque mais c’est quand même rageant.

Il ne me reste plus qu’à remercier tout le monde pour vos messages d’encouragements et de félicitations. Merci aux Oliv’s pour ce beau week-end et merci à ma petite femme qui a encore été un précieux soutien.

Bises les amis.